Le dessin en psychothérapie de l’enfant : aux origines de la créativité

Le dessin en psychothérapie de l’enfant : aux origines de la créativité

Depuis les empreintes des mains préhistoriques, premières traces de l’humanité, jusqu’aux enfants d’aujourd’hui qui tracent le contour de leur main, en passant par les grands peintres comme Giotto qui dessinait enfant sur le sol de la terre de Sienne, les enfants ont toujours dessiné. Mais le dessin est l’aboutissement d’un processus complexe où l’enfant construit sa subjectivité.

Geneviève Haag insiste sur l’importance des traces pré-figuratives comme les gribouillages, les pointillages, les spirales qui sont autant de traces identitaires qui s’inscrivent dans le pulsionnel où l’enfant opère un passage du moi corporel au moi psychique. L’enfant se raconte à travers la représentation graphique qui sollicite la motricité et met en scène les premières formes perceptivo-motrices. Il témoigne aussi de l’élaboration de la relation avec l’objet et sa symbolisation. Pour Antonino Ferro le dessin est la traduction d’un théâtre affectif où se construit un espace commun d’affects partagés avec l’analyste. Entre le jeu et la parole, l’utilisation du dessin dans la cure d’enfant, outil de communication, est une mise en scène du fantasme mis en image par le corps. Mais au-delà de l’image visuel, esthétique qu’il donne à voir, il est surtout le témoin d’un espace psychique en devenir, d’une co-création entre l’enfant et l’analyste en séance où les éprouvés transféro- contre-transférentiels sont mis en tension. Entre le jeu et la parole qu’en-est-il du statut du dessin en psychothérapie de l’enfant, de sa technique et de son interprétation ? Comment permet-il l’installation d’un processus thérapeutique ?

Brigitte Bernion

• • Développer la capacité d’approfondir en groupe des mouvements de pensées à partir d’émergences intuitives traduites initialement dans des sensations et émotions.