Transformations psychiques et « utilisation de l’objet » dans le développement et dans les cures.

Entre croissance biologique et transformations psychiques, le « développement » de l’enfant et son cortège de « changements » se déroulent suivant une temporalité complexe, non linéaire.

La découverte freudienne de la sexualité infantile et de son inachèvement  prépubertaire met au premier plan la tension conflictuelle entre l’enfant et l’adulte, « le petit et le grand », et donc le rôle de l’objet dans le travail de civilisation des pulsions infantiles.

Nous nous intéresserons dans cet atelier à une notion élaborée par Winnicott, « l’utilisation » de l’objet : il montre comment le fait de pouvoir véritablement utiliser l’objet -et pas seulement d’être en relation avec celui-ci- est à la source de la symbolisation et de la croissance psychique.

 En psychothérapie nous sommes souvent confrontés aux vicissitudes de l’accès à l’utilisation de l’objet dans la relation transféro-contretransférentielle : l’avènement de la capacité à utiliser l’objet transférentiel s’avère un moment mutatif fondamental qui ouvre sur un authentique changement sur le plan intrapsychique. Des vignettes cliniques illustreront ce processus.

• Winnicott « L’utilisation de l’objet et le mode de relation à l’objet au travers des identifications. », p 120-131 in Jeu et Réalité, 1975, Gallimard.   Cet article reprend -légèrement modifié- celui écrit en 1969 (paru en français in La crainte de l’effondrement, 2000, Gallimard, sous le titre « L’usage de l’objet et le mode de relation à l’objet au travers des identifications. »)

• René Roussillon « La fonction symbolisante de l’objet » p 169-185 (plus particulièrement p 175-180), in Agonie, clivage et symbolisation, 1999, PUF.