30 novembre 2024   Journée de Lyon avec Florence Guignard
Lieu : en  présentiel uniquement – GLPRA, 25 Rue Sala – 69002 Lyon

PROGRAMME 

  MODALITÉS ET ARGUMENT DU SÉMINAIRE THÉORIQUE

Samedi 30 novembre 2024
9h30 – 12h30

     Limité à 40 places

Présentation théorique

À partir du texte de F. Guignard : « Les devenirs de la sensorialité in tome II : Quelle psychanalyse pour le XXIème siècle ? » Ouvrage à paraître.

Seule Florence Guignard sera en visioconférence.

Après une courte présentation du texte et de ses thématiques principales, les inscrits interviennent sur les points théoriques qui les ont intéressés, interrogés ou ont fait écho à leur pratique. La discussion se fera tout au long de la matinée avec les apports de Florence Guignard et des analystes de la SEPEA-Rhône Alpes : F. Archirel, C. Bonnefoy, G. Bourdellon, K. Bournova, S. Brunaud, A. Carel, D. Carel, M. Demeure, C. Ibba, M. Lhopital, N. Louvet.

Séminaire théorique de 09h30 à 12h30

Les devenirs de la sensorialité
Itinéraire de la capacité de pensée, de la petite madeleine de Proust aux TDAH.

« Je pense donc je suis ». René Descartes proclame ainsi que penser permet au sujet d’exister par lui-même et d’être responsable, sans avoir besoin de se référer à des dogmes préétablis.

Où s’origine la pensée ? Cette question est à la croisée des chemins de la philosophie, de la psychologie, des sciences cognitives et de l’épistémophilie, et aussi de la psychanalyse.

Dès L’Esquisse pour une psychologie scientifique en 1895[1], Freud met en avant le rôle de la transmission synaptique dans la naissance de l’activité psychique.

Par ailleurs, les grands psychologues de la première moitié du XXe siècle, comme Henri Wallon, Jean Piaget[2] et René Zazzo ont fait avancer considérablement les méthodes d’observation clinique du jeune enfant. Notamment, Wallon dans le domaine des relations de l’intelligence avec les émotions, et Piaget dans le domaine de l’étude systématisée du développement de l’intelligence sensori-motrice dès l’âge de trois mois, ont ouvert de précieuses perspectives sur les compétences du jeune enfant.

Enfin, les neurosciences contemporaines apportent aux sciences humaines des données précieuses concernant la précocité de la mémoire sensorielle fœtale et l’organisation innée des compétences d’attention du petit d’homme.

Malheureusement, il en faut toujours davantage pour lever durablement le déni récurrent de l’adulte quant aux compétences du nouveau-né et du jeune enfant.

Dans le domaine psychanalytique, W. R. Bion, se basant tant sur les développements de Freud que sur les contributions cliniques inestimables de Mélanie Klein, a installé une hypothèse concernant la nécessité de l’accompagnement permanent d’un psychisme adulte pour le bon développement des pulsions du Moi du nouveau-né. Le bien-fondé de cette hypothèse d’un échange prolongé et harmonieux au moyen de la projection identificatoire de la mère et celle du nouveau-né ne s’est pas démenti à ce jour. Il a été repris par tous les chercheurs en psychanalyse du développement.

Nos temps modernes nous conduisent cependant à nous inquiéter de l’accroissement des troubles de l’attention chez des enfants qualifiés d’hyperactifs, incapables de se poser un temps suffisant pour apprendre.

Les adultes qui devraient les contenir et les apaiser sont souvent dispersés, soumis eux aussi, à la séduction des connexions proposées, de plus en plus sophistiquées et mouvantes.

Et qu’en sera-t-il avec les perspectives vertigineuses de l’intelligence artificielle, supposée remplacer l’intelligence humaine ?

C’est un défi très actuel qui est lancé aux parents, aux éducateurs et aussi aux psychanalystes d’enfants.

Car nous rencontrons de plus en plus souvent, ces enfants d’aujourd’hui addicts à la solution facile des clics qui donne l’illusion d’être en lien en permanence, mais avec des choses concrètes, donc inanimées.

La rencontre avec un objet « objectivement perçu », selon D.W. Winnicott, c’est-à-dire s’inscrivant dans une rythmicité de présence-absence leur est-elle encore possible et selon quelles modalités thérapeutiques ?

Ce sont ces questions que nous aborderons lors de cette Journée avec Florence Guignard qui réfléchit depuis longtemps sur l’évolution de la clinique avec laquelle nous sommes amenés à travailler maintenant.

Florence Guignard et Claire Ibba

[1] Freud S. 1895 Esquisse pour une psychologie scientifique, La Naissance de la psychanalyse, lettres à W. Fliess, notes et plans 1887-1902,Paris P.U.F. 1956.

[2] Piaget J. 1950 La construction du réel chez l’enfant, Neuchâtel & Paris, Delachaux & Niestlé.

 

Textes

Texte essentiel à partir duquel se fera le séminaire théorique :

    • « Les devenirs de la sensorialité » in tome II : Quelle psychanalyse pour le XXIème siècle ? » Ouvrage à paraître.

Texte secondaire :

    • « La sensation : berceau ou tombeau du psychisme »  de Geneviève Bourdellon. RFP 2016/4 (vol. 8) Pages 1161 à 1174.

OBJECTIFS DE LA PARTIE THÉORIQUE

    • Pouvoir définir le concept de mémoire implicite
    • Comprendre comment aider l’entourage à préserver et développer l’attention innée de l’infans.

  MODALITÉS DU SÉMINAIRE CLINIQUE

Samedi 30 novembre 2024 – Limité à 30 places
14h00 – 17h00

Présentation clinique selon la méthode en « tissage de pensées », par Élodie Rabain.

OBJECTIF DE LA PARTIE CLINIQUE

    • Développer la capacité d’approfondir en groupe des mouvements de pensées à partir d’émergences intuitives traduites initialement dans des sensations et émotions.

Tarifs & Inscription

Cet évènement ne nécessite pas d’entretien préalable avec un membre de la Sepea.

*J’ai déjà eu un entretien avec un membre de la Sepea…

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