Développement de l’enfant – Troubles des apprentissages – 20/09/2019

Le développement de l’enfant revisité

Le développement de l’enfant, lorsqu’il est relu à la lumière des travaux scientifiques et psychopathologiques récents, prend consistance et cohérence si l’on tient compte des trois aspects complémentaires suivants : génético-neuro-développemental, psychopathologique, environnemental (socio-familial).
C’est ainsi que, pour chaque étape du développement, ces trois axes de lecture peuvent être revisités, de manière à éviter les simplifications abusives. Ceci justifie la nécessité de leur présence dans le débat épistémologique.
L’intérêt de cette idée permet de travailler sur la complexité, avec construction d’un récit complémentariste (Devereux), autour de la maladie d’un enfant. Ce récit à plusieurs voix (exemple de consultations conjointes neuro-pédiatrie-pédopsychiatrie) est de nature à aider les parents et les professionnels Deux réalisations lilloises, l’une de formation, l’autre de prévention, illustreront le propos.

DISCUTANTS : Hélène Suarez Labat (SPP/SEPEA) et Gilbert Diatkine (SPP/SEPEA)

Huit ateliers cliniques en groupe

Approche clinique des troubles des apprentissages

Trop souvent, l’approche psychopathologique des troubles des apprentissages ne se conçoit plus que pour pallier aux effets négatifs sur l’estime de soi d’un trouble neuro primaire. Pour autant la pratique de terrain, comme de nombreuses recherches psychopathologiques ou épidémiologiques, montrent que les troubles des apprentissages sont rarement spécifiques. Ils se relient à d’autres troubles mentaux (anxieux, dépressifs, agitation, etc.) selon une approche catégorielle, ou s’inscrivent, pour les 2/3, dans le champ des pathologies limites selon une approche psychopathologique. De plus ces difficultés parfois très légères sur le plan symptomatique révèlent des altérations lourdes d’un potentiel prépsychotique. Non pris en compte ces troubles, qui reposent sur certaines particularités du fonctionnement mental bien étudiées aujourd’hui (problématique de dépendance, incapacité à être seul, du fait de la récurrence des angoisses de séparation-perte), mettent en difficulté les rééducations, vite organisées autour du refus et de l’évitement du changement, voire génèrent de franches relations conflictuelles avec l’entourage : ces enfants sont contre (opposition), tout contre (collés à). La dimension psychopathologique est ainsi essentielle à considérer dans une perspective diagnostique, pronostique et thérapeutique multiaxiale. La discussion étiopathogénique a ainsi moins d’importance que l’analyse fonctionnelle qui rend compte de la subjectivité et l’intersubjectivité. Diverses vignettes cliniques (issues de ma pratique de bilan, de consultation ou de psychothérapies) illustreront ces propos.

DISCUTANTS : Annette Fréjaville (SPP/SEPEA) et Alberto Konicheckis (SPP/SEPEA)